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L'origine des Peuls

De L'Origine Egyptienne des Peuls D'ABOUBACRY MOUSSA LAM
 L'origine du peuple Peul a soulevé de nombreuses controverses et bien des chercheurs de la période coloniale ont voulu faire croire à une origine non Africaine de ce peuple. Ainsi, pour eux, les Peuls ne pouvaient être à l'origine que des blancs, Sémites venus civiliser l'Afrique.
 Il existe des thèses aussi fantaisistes, que celles de:
Lelièvre: pour qui les Peuls étaient des descendants des Gaulois.
Le capitaine Figeac: pour qui les Peuls étaient des Pélasges.
M. Delafosse: pour lui, les Peuls étaient des judéo Syriens (il ne fut pas le premier à penser ainsi, on peut aussi citer: Winterbottom, Matthews, Grimal de Guiraudon..), thèse qui sera considérée comme un roman par Tauxier dans son livre «Moeurs et histoire des Peuls».
Pour Cheikh Anta Diop, l'origine égyptienne des Peuls ne fait aucun doute. De par leurs noms totémiques Ka et Ba et  leur matriarcat, les Peuls montrent leur rattachement à l'Égypte. De très nombreux Pharaons seraient issus de ce peuple né d'un métissage avec les étrangers du Delta et des contacts officiels des XVIIIe et XIXe dynasties avec l'étranger (blancs, sémites). Ainsi selon lui: «le grand père de Ramsès II, Ramsès Ier, n'était qu'un officier de char descendant d'affranchis étrangers du Delta (') copté par Horemheb pour lui succéder sur le trône d'Égypte. Séthi Ier, son fils, dut épouser une princesse de sang royal pour légitimer son pouvoir; et pour se faire accepter du peuple, associa très tôt au pouvoir Ramsès II qui incarnait la légitimité par sa mère. Sethi Ier et Ramsès II représentent officiellement ce type peul».
Le nomadisme sporadique des peuls ne constitue qu'un phénomène relativement récent, remontant au démembrement de l'Ancien Empire égyptien et la dislocation de son aristocratie par Cambyse.
Pour en revenir au matriarcat Peul, il était avant l'islamisation de ce peuple, à la base du système social, la femme étant au centre de toute filiation (don, maladie, etc). Comme pour les égyptiens anciens, on n’hérite pas de son père, mais de son oncle maternel. Si pendant longtemps, beaucoup de chercheurs perçurent ce matriarcat comme une anomalie, nous trouvons auprès des travaux menés par Cheikh Anta Diop  et par l'ethnologue Marguerite Dupire, les raisons à travers des liens qu'ils tissent entre les Peuls et les égyptiens anciens.
"Dans la mesure où les peuls sont d'origine égyptienne, ils ont été des Africains sédentaires, agriculteurs et pratiquant le matriarcat. A la suite de la dislocation de la société égyptienne ancienne (disparition de la souveraineté), ils ont dû émigrer assez tardivement avec leurs troupeaux de boeufs. Par la force des circonstances, ils seraient ainsi passés de la vie sédentaire à la vie nomade. Mais on comprend alors que le matriarcat de la première époque continue à régler les rapports sociaux, d'autant plus qu'il est sans doute abusif de parler d'un nomadisme absolu du Peul. En réalité, il est semi-nomade." (Cf: Cheikh Anta Diop: L'Unité Culturelle de L'Afrique Noire.)
De nos jours, malgré une forte présence de l'islam chez les Peuls, on retrouve encore cette affiliation utérine qui confirme l'appartenance Africaine noire de ce peuple.

Nous pouvons donc dire que les Peuls seraient des Nègres qui se sont métissés avec des éléments blancs venus de l'étranger, au sein d'une population Égyptienne noire, qu'il existe aussi un lien linguistique entre l'Égyptien ancien et le Pulaar: la revue Ankh N°12/ 13 nous dit: la terminologie du pouvoir de l'Égypte pharaonique se retrouve dans les titres et noms Peuls: Fari, Labba, Gata. La terminologie agraire de l'Égypte (datt=État, rmnyt=Exploitation agricole) conserve la même signification en pulaar contemporain. Les deux signes hiéroglyphiques et  X qui composent d3tt achèvent de prouver que l'état Égyptien était agraire et urbanisé. Les instruments agricoles utilisés par les Peuls (houe, grande et petite hache, fourche) ont également une origine égyptienne. On pourrait en dire autant des outils de pêche, de chasse, des bâtons pastoraux, etc. ; l'habillement n'est pas en reste: les pagnes et les coiffures dans leur diversité se retrouvent chez les Peuls d'avant islamisation».
Il existe aussi des récits et des contes comme celui de Njeddo Dewall où il nous décrivait le fameux pays de Heli et Yoyo avant leur dispersion à travers le continent Africain: "ils (les Peuls) auraient vécu heureux, comblés de toutes les richesses et protégés de tout mal, même de la mort. Par la suite, leur mauvaise conduite et leur ingratitude auraient provoqué le courroux divin(...)".

Quelques proverbes et maximes Peuls:                                                                         

  Ko bi yumma vi'atma hunukoma ïna lùbi: C'est le fils de ta mère qui te dira que ta bouche pue (seul un véritable ami t'avertira de tes défauts).
Yitere ïna yaha do yaha do yida, so koi gal yahata do yida, 'abada: l'oeil va où il ne veut pas, mais le pied ne va pas où il ne veut pas, jamais. (si je ne t'aimais pas, je me contenterais de te voir quand je te rencontre, mais je ne viendrais pas chez toi).
Ber"de wanâ hôfûru saka hôfe - Le cœur n'est pas un genou, pour qu'on le plie. 
Fayi, fôdi, ko fâli heire?- Gras, maigre, qu'importe au cœur? 
Dattu gido yida ko yidi, ngasabu sa vil dum yo dattu ko yidi, yida ko jidno, 'ayma: Laisse celui qui aime aimer ce qu'il aime, parce que si tu lui as dit qu'il laisse ce qu'il aime, il aimera ce qu'il aimait et te haïra.
En conclusion l'origine des Peuls est liée à l'Égypte, ils n'étaient pas blancs, mais Noirs de par leur couleur, leur langue, et leur culture.


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Sénégal: Les femmes et l’oppression néocoloniale

« On raconte que Bonaparte reprocha à l’une de ses compatriotes de s’occuper de politique ; elle lui répondit : ‘’Sire, dans un pays où, les femmes sont mises à mort, il est tout à fait naturel qu’elles veuillent savoir pourquoi ‘’ ». Chères compatriotes, dans ce Sénégal où les femmes sont la majorité des 46,6% de la population vivant en dessous du seuil de la pauvreté ; la majorité des 50% des personnes âgées de plus de 15 ans non alphabétisées ; où 392 d’entre elles sont obligées de mourir chaque fois qu’il y a 100.000 naissances ; où il n’y a que 02 sages-femmes pour mille grossesses très loin de la norme OMS de 06 sages-femmes pour mille naissances vivantes ; où 93 femmes, tous les jours soit plus de 33.000 femmes dans l’année, pleurent la mort de leur enfant de moins de 05 ans ; où quand elles naissent elles ne peuvent espérer vivre que 59 ans soit plus de 10 ans de moins qu’au niveau mondial… il est tout à fait naturel que chacun réponde à la question « pourquoi ? ». La destinée a réservé au moins deux parts amères aux femmes sénégalaises : être nées dans un pays semi colonial ou être nées femmes.

ETRE NEES DANS UN PAYS SEMI COLONIAL
Il n’y a vraiment pas de quoi bomber le torse. La situation du Sénégal est grave. Pour la dialyse, il y a entre 40 à 50 générateurs au Sénégal alors que d’autre pays ayant la même population que le Sénégal ont entre 560 à 600 générateurs. Le Sénégal veut porter sa production de semences certifiées de 12 à 25% d’ici 2017. Dans la région de Sédhiou, 116 villages sur plus de 924 disposent de l’électricité soit 12,6% et 40% des salles de classe sont en abris provisoires soit 1.666 sur 2.996 salles de classes.
Et voir, dans ce contexte, une minorité de sénégalais, serviteurs de la majorité, conduire les mêmes voitures que des ministres et députés de pays au PIB impressionnant de grandeur ou avoir des villas, des fortunes, des salaires et caisses noires qui font pâlir de jalousie dans les pays développés est scandaleux. Mais enfin, cet état de fait, malgré tout le tintamarre sur la bonne gouvernance, est la condition de l’acceptation par cette minorité de la poursuite de la voie de la trahison anti nationale.
Le personnage d’Ousmane Sembène, Guelewar, serait plus dédaigneux encore devant le don, le vendredi 13 février 2015, de 2,3 milliards de francs CFA du Japon au Sénégal pour l’achat de 8.000 tonnes de riz dans le cadre d’un programme d’aide alimentaire. Ou encore la réception le même jour par le Sénégal d’un don de 1,2 milliards de franc CFA pour l’électrification solaire de 120 postes de santé dans le cadre du projet d’amélioration de la performance du secteur de la santé en milieu rural. Que dire alors - c’est plus récent encore - des 10.000 tonnes de médicament du roi Mohamed V ?
Le colon français, au moment de l’indépendance octroyée, s’est arrangé pour mettre à la tête du Sénégal ceux et celles de nos concitoyens qui n’avaient jamais prononcé auparavant le mot « indépendance » et qui s’enfuyaient dès qu’il était suggéré. Cela dans le but de poursuivre l’entreprise de pillage et de domination de notre peuple à travers des politiques libérales. Ces concitoyens pour qui la trahison était rentable se sont évertués jusqu’à nos jours, avec l’aide de leur maître, à rester le plus longtemps au pouvoir. Le Sénégal digne, avec ses batailles remportées mais sans avoir gagné la guerre, n’a jamais cessé de se battre pour le « Mom Sa Rew » malgré les brimades, les marginalisations, les assassinats…Voilà pourquoi ces politiques néo libérales, hier les plans d’ajustement structurels (PAS) et aujourd’hui les accords de partenariat économique (APE), ainsi que d’autres mécanismes comme le franc CFA sont imposés à notre peuple car acceptés avec la complicité du Sénégal indigne.

Ce sont ces politiques qui privent notre peuple des ressources suffisantes pour avoir suffisamment de sages-femmes, de pédiatres, de gynécologues et autres agents de santé, de structures de santé ; de personnel enseignant et de structures d’éducation ; d’industries et d’un marché national pour celles-ci ; de suffisamment de matériel agricoles et de subventions pour nos populations paysannes…
Qui accapare le secteur des banques et d’autres secteurs stratégiques. Qui privent notre peuple de ses terres, de ses ressources halieutiques…de son or aussi. Le président de la république du Sénégal vient d’avouer que « nous n’avons que 3% sur l’or qu’on exploite chez nous ». Il en sera ainsi avec le pétrole que l’on vient de découvrir tant que le Sénégal indigne sera au pouvoir. Le capital au détriment du travail ! Cette contradiction, qui n’est pas propre au Sénégal ni aux mines a fait dire à Odile Tobner, « si l’activité africaine de Bolloré est, selon Capital.fr, de loin la plus rentable du groupe, représentant seulement 25% du chiffre d’affaires mais rapportant 80% des bénéfices, pour ses peuples l’Afrique est tout sauf un pays de Cocagne. Sans véritable souveraineté, la croissance économique ne se transformera jamais en développement des peuples. ».
L’inspecteur d’académie de Dakar, lors de la cérémonie de restitution du programme « jangando » pour la région de Dakar le 06 mai 2015, disait : « nous sommes rattrapés par les recrutements à moindre frais ». De la même manière que les sénégalais dans les pirogues de 2006 et dans les rafiots de 2015 sont le signe d’un Sénégal rattrapé par la Nouvelle Politique Industrielle, la Nouvelle Politique Agricole et les autres Plans d’Ajustement Structurel ancêtres des Accords de Partenariat Economique.
1 km de piste coûte entre 20 et 25 millions, 1 centre de santé bien équipé 1,5 milliard, 1 magasin de stockage coûte 80 millions, un enseignant et un gynécologue coûtent…Ces politiques nous privent des ressources nous permettant de faire face aux besoins de notre peuple. Comment avoir suffisamment de ressources quand téléphone, eau, rail…sont privatisés ? Privatisations imposées par le FMI et la BM. Privatisations bénéficiant aux multinationales du Nord.
Pour illustrer cela, reprenons le cas de la région de Sédhiou. Des besoins d’investissements de 856 milliards de F CFA ont été évalués avant le conseil des ministres décentralisé tenu à Sédhiou. Le premier ministre informe que l’état et ses partenaires ont déjà dégagé 137 milliards (il y a donc un gap de 719 milliards). Or le coût de l’urgence est évalué à 356 milliards de F CFA (selon Nfaly Badji, directeur de l’ARD de Sédhiou, in Le Soleil du mardi 24 février 2015). Le conseil des ministres décentralisé de Sédhiou du 25 février 2015 annonce une rallonge de 13 milliards effectuée par Macky Sall aux 187 milliards budgétisés par le conseil interministériel la veille. Soit 200 milliards d’investissement dans le cadre d’un programme spécial d’investissements publics 2015-2017. Le peuple est ensuite informé qu’il y aura après un programme triennal 201862021 pour prendre le relais des grands investissements.
C’est aussi valable pour toutes les autres régions du Sénégal comme la région de Kaffrine. Pour se moderniser Kaffrine a besoin d’un programme de 344.431.664.403 F CFA. Seuls 19.745.250.252, soit 6% du montant sont déjà mobilisés par l’Etat et ses partenaires dit le gouvernement.
Pour la campagne agricole de cette année, le gouvernement a informé qu’il subventionnerait 13.000 semoirs, 1040 houes occidentales et 650 houes sine. Il y a 14.958 villages au Sénégal. Dans le domaine de l’agriculture, la politique d’oppression contre le peuple sénégalais en général et dans sa fraction paysanne en particulier donne 0,869 semoirs par village, 0,069 houes occidentales par village, 0,043 houes sine par village. Ces quantités infinitésimales doublées du manque de maitrise de l’eau, conséquence toujours de l’oppression néocoloniale du Sénégal, ont comme effet en année de déficit pluviométrique comme cela a été le cas en 2014 le recensement de 1,5 millions de sénégalais en situation d’insécurité alimentaire en juin 2015. Situation qui révèle la tragédie du monde paysan sénégalais, de la paysanne sénégalaise en particulier.
Ces politiques frappent indistinctement les sénégalais peu important leur sexe et leur âge. C’est pourquoi c’est aux sénégalais sans distinction de sexe et d’âge de libérer notre pays de cette domination, de ce système qui nous impose une situation tragique marquée notamment par un gap de 4.000 sages-femmes à combler et où seuls 59% des accouchements sont assistés par un personnel médical qualifié. 
« Si vous ressentez vos chaines, vous êtes déjà à moitié libre »
L’intérêt des peuples du Sénégal et d’Afrique exige en ce moment avec une force particulière l’entrée des femmes dans les rangs organisés du Sénégal et de l’Afrique dignes combattant pour la libération du Sénégal et de l’Afrique. Cette tâche sera d’autant plus facilement réalisée que les femmes y prendront une part plus importante, plus consciente et plus volontaire.
Parce que les organisations anti impérialistes veulent prendre le pouvoir, il est dangereux de ne pas agir sur les masses inertes des femmes non entraînées dans le mouvement des ménagères, des employées, des paysannes… non affranchies des conceptions de collaboration et des préjugés, et non rattachées par un lien quelconque au grand mouvement de libération qu’est l’anti impérialisme. Les femmes sénégalaises non entraînées dans ce mouvement constituent inévitablement un appui pour l’impérialisme et ses collaborateurs, et un objet pour sa propagande semi coloniale. L’inconscience des femmes peut jouer un mauvais rôle dans la lutte de notre peuple contre l’impérialisme et ses effets.
De tout ce que nous venons de dire résulte la tâche immédiate des femmes héritières de celles de Nder : étendre l’influence de l’anti impérialisme aux vastes couches de la population féminine du Sénégal et arracher les femmes de l’influence des conceptions impérialistes et à l’action des partis collabos, pour en faire de véritables combattantes pour l’affranchissement total de la femme.
Ce que l’anti impérialisme donnera à la femme sénégalaise, en aucun cas, le mouvement féminin collabo ne saurait le lui donner.
Aussi longtemps que le Sénégal sera dominé, l’affranchissement de la femme sénégalaise n’est pas possible. 
La parité ne supprime pas la domination impérialiste
Tout rapport et appui de la femme anti impérialiste au féminisme pro impérialiste ne fait qu’affaiblir les forces pour l’indépendance et retarde la révolution anti impérialiste, c’est-à-dire l’affranchissement de la femme. Nous libérerons le Sénégal et l’Afrique que par l’union dans la lutte de tous les anti impérialistes femmes et hommes et non par l’union des forces féminines des deux camps opposés (anti et pro impérialistes). Face à la question nationale, la question de sexe passe au second plan.
La lutte de la femme contre sa double oppression, l’impérialisme et la dépendance familiale et ménagère, est une lutte des anti impérialistes des deux sexes contre l’impérialisme et pour l’émancipation des femmes.
L’oppression des femmes sénégalaises a toutes ses racines dans l’impérialisme d’abord.
Pour en finir avec cette oppression, il faut passer à un ordre social nouveau : un Sénégal libéré de l’impérialisme.
Ce qui précède nous amène à questionner la parité homme-femme dans les fonctions électives au Sénégal. Qu’est-ce qui a changé dans la gestion des communes sénégalaises depuis le 29 juin 2014, date des premières élections locales exigeant la parité dans la constitution des listes des candidats ? Le Conseil Economique Social et Environnemental est-il différent de l’assemblée nationale du fait qu’il se trouve à sa tête une femme ? A-t-on une assemblée nationale sénégalaise de rupture du fait de la parité dans la constitution des listes de candidats lors des élections législatives de 2012 ? Les 33.000 femmes qui perdent chaque année leur enfant de moins de 05 ans, celles qui perdent leur enfants et époux dans les fosses communes des mers et du désert du fait des politiques néo libérales, les sénégalaises qui sont comprises dans les 46,6% qui sont maintenus en dessous du seuil de pauvreté…la parité est-elle leur priorité ? De la même manière que la bourgeoisie trompe le peuple en essayant de le rallier sous son drapeau, de la même manière la bourgeoisie et petite bourgeoisie féminines ont dupé les larges masses des femmes en les ralliant à leur agenda petit bourgeois.
La majeure partie des femmes sénégalaises, de leur chaumière, pensent allégement des travaux domestiques, accès à l’eau, crèche pour pouvoir aller au travail en dehors de la maison…Tandis que les autres, de leur palais rêvent de participation au parasitisme de nos ressources.
Dans le contexte actuel, la lutte pour la parité ne peut être assimilée au mot d’ordre de Lénine « Chaque cuisinière doit apprendre à diriger l’Etat » dans un contexte russe où il fallait attirer les femmes russes même les plus arriérées à la vie publique par les soviets.
Ici, ce qui sera enseigné aux femmes c’est comment duper ses mandants, le peuple.
Changeons la situation économique et sociale de la femme sénégalaise et celle-ci sera émancipée. Permettons aux femmes petites bourgeoises d’accéder aux postes électifs et nous permettons à celles-ci d’intégrer la bourgeoisie bureaucratique par l’accès aux moyens d’enrichissement personnel comme leurs congénères masculins. Il n’est pas nécessaire de réinventer G. Deville dont le mot sonne si juste. « (…) nous n’entreprenons pas de campagne pour l’admission actuellement des femmes aux droits politiques, et que, dès lors, la fantaisie de la candidature féminine ne nous compte pas au nombre de ses partisans, quoique, dans les groupes du parti ouvrier, les femmes soient sur le pied de la plus complète égalité avec les hommes ? Sachant que le droit de suffrage est impuissant à amener l’émancipation humaine, nous ne pouvons commettre la faute de perdre un temps précieux à poursuivre un but qui, par impossible supposé atteint, serait incapable d’améliorer la situation de la femme. Ce serait pour elle et pour ceux dont les efforts auraient été égarés, une déception de plus à ajouter à toutes celles que le suffrage universel a causées ; seulement la responsabilité, cette fois, retomberait entière sur ceux qui se seraient abandonnés à un sentimentalisme par trop irréfléchi. L’émancipation féminine est subordonnée à la transformation économique, et ce n’est qu’en travaillant à celle-ci qu’on fera réellement quelque chose pour celle-là ; agir autrement, c’est sciemment ou non, se faire complice de diversions nuisibles aux intérêts qu’on affecte de défendre. ».
Au même Deville nous emprunterons l’image. Si, en effet, de même que le malade a de sa douleur une notion plus exacte que le médecin qui le soigne, la femme a plus que tout autre une idée précise des privations qu’elle endure, dès qu’il s’agit du remède à appliquer, les femmes, en tant que femmes, ne sont pas plus aptes à indiquer la solution de la question sociale, que les malades à découvrir le traitement convenable ; quand elle existe, leur compétence en cette matière provient d’études spéciales et non de leur sexe de femmes. Que ce soit un homme ou une femme (et même un jeune cela dit en passant) qui soit élu sous le drapeau de la collaboration impérialiste, le résultat sera le même. La candidature féministe au Sénégal, en tant qu’elle n’est que la candidature d’une femme, est un leurre. Il faut, aujourd’hui au Sénégal dominé, une candidature anti impérialiste. Et pour cela il faut choisir des candidats en vertu des services qu’ils peuvent rendre en termes de rupture et non de leur sexe ou âge.
Cabral disait déjà, « notre parti et la lutte doivent être dirigés par les meilleurs fils et filles de notre peuple ». Il en est de même dans les communes, l’assemblée nationale…quand les anti impérialistes auront conquis le pouvoir.

ÊTRES NEES FEMMES
Dans la rubrique « Faits divers », l’on nous parle d’une histoire qui se déroule à Yang-Yang.
Celle de Taubel une femme tuée, le 1er juin 2015 par son époux. Celui-ci lui a asséné des coups de coupe-coupe. Il lui aurait coupé la carotide, sectionné l’épaule gauche et le genou gauche. Le 05 juin, on nous parle de Fanta, cette fois-ci à Goudiry, qui est empoignée par son époux puis poignardée. Ces violences, ainsi que d’autres exercées sur les femmes sénégalaises sont loin d’être des faits divers. C’est le lot de plusieurs femmes sénégalaises du fait qu’elles sont femmes.
Au moins 3.600 cas de viol ont été dénombrés au Sénégal pour l’année 2014. Nous pourrions paraphraser Angela Davis. Les violences doivent rappeler aux femmes l’immuabilité essentielle de leur féminité. Dans la société phallocrate sénégalaise, le mot « femme » signifie encore passivité, acceptation, faiblesse, résignation, inférieure. Êtres d’une dignité inférieure à celle des hommes, l’on peut s’approprier leur corps. 

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Adoption par l'ONU d'une résolution pour la protection des journalistes (Communiqué de RSF)

Communiqué
27 mai 2015 
INTERNATIONAL
RSF salue une décision historique du Conseil de sécurité en faveur de la protection des journalistes
Le 27 mai 2015, le secrétaire général de Reporters sans frontières (RSF), Christophe Deloire, a salué au Conseil de sécurité de l’ONU à New York l’adoption à l’unanimité d’une résolution historique sur la protection des journalistes. Lors de son allocution devant le Conseil, il a réclamé des mécanismes concrets d’application du droit international.   
A la tribune du Conseil de sécurité de l’ONU à New York, le secrétaire général de RSF, Christophe Deloire, a salué l’adoption ce 27 mai 2015 de la résolution 2222 (2015) sur la protection des journalistes dans les conflits armés. “C’est un jour historique pour la protection des journalistes, mais au-delà, nous l’espérons, pour la liberté de l’information”, a-t-il déclaré devant les ambassadeurs des 15 Etats membres du Conseil de sécurité et d’une cinquantaine d’Etats membres de l’ONU. Le secrétaire général des Nations unies a quant à lui rendu hommage au travail de Reporters sans frontières.
Depuis la résolution 1738 adoptée en 2006, jamais le Conseil de sécurité n’avait statué sur ce thème crucial. En dix ans, plus de 700 journalistes ont été tués dans l’exercice ou à raison de leurs fonctions, selon le recensement de RSF. Christophe Deloire était l’un des trois intervenants invités par la présidence lituanienne du Conseil de sécurité, avec le secrétaire adjoint des Nations unies, Jan Eliasson, et la journaliste Mariane Pearl, veuve du journaliste Daniel Pearl (Wall Street Journal) tué au Pakistan en 2002.
Pour la première fois, une résolution du Conseil de sécurité fait référence au “droit à la liberté d’expression”. Ce texte, pour lequel RSF avait formulé des recommandations, “affirme que le travail de médias libres, indépendants et impartiaux constitue un des fondements essentiels d’une société démocratique, et de ce fait peut contribuer à la protection des civils”. Il demande aux Etats de remplir toutes leurs obligations en matière de protection des journalistes lors des conflits armés, et exige des comptes-rendus sur la sécurité des journalistes lors des opérations de maintien de la paix des Nations unies.
Lors de son intervention, Christophe Deloire a réclamé un mécanisme de contrôle du respect des obligations des Etats membres concernant la sécurité des journalistes au regard du droit international. “Le Conseil de sécurité, l’Assemblée générale, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU comme l’Unesco travaillent incontestablement à la protection des journalistes, a déclaré Christophe Deloire lors de la réunion. Mais en dix ans, plus de 700 journalistes ont été tués dans l’exercice de leurs fonctions. Combien de journalistes devront être tués avant que les résolutions de l’ONU soient appliquées ? Il est temps que des actions concrètes soient entreprises, avec notamment la nomination d’un représentant spécial sur la protection des journalistes auprès du secrétaire général des Nations unies.”

S’agissant de la lutte contre l’impunité, Christophe Deloire a plaidé pour que le Conseil de sécurité saisisse la Cour pénale internationale des situations en Syrie et en Irak, notamment des crimes contre les journalistes, comme l’organisation l’a demandé au secrétaire général de l’ONU dans une lettre du 27 avril. Depuis le début du conflit en Syrie, 45 journalistes et près de 130 net-citoyens ont été tués. En Irak, plus de 15 journalistes ont connu le même sort depuis 2013. Les journalistes en Syrie et en Irak sont délibérément visés par différentes parties au conflit. Ils sont enlevés, assassinés ou décapités, victimes d’homicides, de torture ou de traitements inhumains, de prises d’otage ou de détentions arbitraires. Ces crimes peuvent être qualifiés de crimes de guerre au sens des dispositions de l’article 8 du Statut de Rome. 
Il est crucial que le Conseil de sécurité continue à porter la protection des journalistes comme une priorité et élargisse le champ des protections aux journalistes non professionnels et en temps de paix, a souligné Christophe Deloire. N’oublions pas que la plupart des journalistes tués dans l’exercice ou en raison de leurs fonctions le sont dans des pays dits « en paix », des pays où des factotums à la solde de régimes, de femmes et d’hommes de pouvoir, de parrains de la mafia, et j’en passe, perpètrent les pires exactions. Un jour, il faudra que vous en teniez compte. Un jour, le Conseil de sécurité devra assigner des obligations aux Etats au-delà des situations de conflits armés.”
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Lettre ouverte à Monsieur le Président de la République du Sénégal Son excellence Macky SALL

Son excellence, Monsieur le Président de la République, l’Histoire vous parle.
Moi, enseignant du Sénégal vous adresse !
Le citoyen, que nous sommes, impose de participer-bien participer-à la formation des jeunes concitoyens, à qui une étape de leur avenir est entre nos mains. A ce titre, la conscience professionnelle et le patriotisme conduisent à les doter de tous les instruments, sans lesquels, leur succès aux examens et concours est difficile, pour ne pas dire impossible. Car nous nous sommes préoccupés « à préparer les conditions d’un développement intégral, assumé par la nation tout entière ».
Mais les nombreuses perturbations qui empêchent de terminer correctement les programmes, conjugués au faible niveau des élèves, nécessitent, de notre part, un effort supplémentaire. Pour cela, il faut prolonger les enseignements-apprentissages partout où besoin sera. Qui le fera à notre place ? Personne. Parce que la société, pour cette tâche, nous a choisis. On nous a, certes, choisi mais notre traitement laisse à désirer. En plus nos conditions de travail et d’existence ne sont pas des meilleures.
Certainement un ou plusieurs parmi les compatriotes, sinon tous, me diront que la société, le peuple sénégalais, a déjà choisi ses dirigeants. Ses dirigeants ? Oui ! Ses autorités ? OUI ! Le Président de la République et son gouvernement sont chargés de traduire en réalité les aspirations du peuple. Donc que reste-il à faire au point que je prenne la craie hors du cours ? Pour les raisons citées, j’en ajoute d’autres.
L’article 42 de notre constitution donne au président uniquement, parmi les millions de Sénégalais que nous sommes, la prérogative suivante : « il détermine la politique de la nation. » qu’est ce que cela signifie ? Cela signifie simplement que la conception des politiques publiques est de sa responsabilité entière. Mieux il a la latitude de choisir parmi toutes les compétences du pays, d’ici et d’ailleurs, ceux et celles qui peuvent l’aider dans l’exécution de ces politiques qu’il a lui-même défini librement. L’article 44 de la même constitution dispose, en effet, que « le Président de la République nomme aux emplois civils. »
Je rappelle au Président de la République Macky Sall, les propos qu’il avait tenus le 25 Mars 2012, alors qu’il venait de battre le Président Abdoulaye Wade : 
« Mes chers compatriotes, mes chers alliés,
L'ampleur de cette victoire aux allures de plébiscite exprime l'immensité des attentes des populations. J'en prends toute la mesure. Ce soir une ère nouvelle commence pour le Sénégal. » Votre Excellence, il nous semble que, soit vous avez oublié, soit vous accordez la priorité ailleurs ou alors vous, historiquement, avez oublié que vous avez emprunté les chemins de l’école en tant qu’enfant de l’ancienne région du Sine-Saloum, qui du reste continue d’accueillir des enfants.  Tous les trois  cas sont impropres à un chef d’Etat en exercice.
 Un chef d’État ? OUI. Surtout un chef qui a rencontré toutes les difficultés sociales comme politiques. Monsieur le Président, les « attentes des populations », dont nous sommes un segment,  sont toujours là. En réalité nos revendications sont insatisfaites. Je vous rappelle toujours qu’en 2012, lorsque vous vous installiez fraichement au pouvoir, les enseignants étaient toujours en grève; vous leur avez tendu la main pour qu’ils sursoient à leur grève, en échange d’une satisfaction. Pourquoi à l’époque vous n’aviez tenu le langage que vous avez tenu lorsque vous présidez le conseil présidentiel sur le pacte social. Nous ne demandons que ce qui est possible, donc la vérité. Or le plus indiqué parmi tous les Sénégalais de montrer la vérité, c’est vous.
Vous, Président, n’avez pas pris « toute la mesure». Car la première mesure à prendre consistait à nous dire ce qui est possible et ce qui ne l’est pas. Mieux, le 17 février 2014, votre gouvernement a pris des engagements face aux syndicats d’enseignants. Les réponses fournies, le 23 Avril 2015 à l’Assemblée nationale, montrent qu’il n’y a pas de « rupture » dans le traitement de dossiers aussi sérieux que l’éducation et l’enseignement. Votre ministre de l’Éducation nationale  tient les propos ci-dessous :
 "Je voudrais rassurer les parents et les populations. Ces grèves ont certes un impact sur les enseignements, mais ce matin de 10 heures à 13 heures j'ai tenu une réunion d'évaluation avec les 16 inspecteurs d'académie du Sénégal pour voir l'impact de la grève en termes d'heures perdues et sur les classes d'examen. Mais aujourd'hui il n'y a pas de risque d'année blanche et les classes d'examen ont été relativement épargnées". 
Il expliquera que "la grève a été plus suivie dans les zones urbaines que dans les zones rurales". Nous continuons à affiner cet exercice pour, au besoin, voir quelles solutions apporter. Mais, à l'heure où je parle il n'y a pas de risque d'année blanche".
Excellence, le problème n’est pas une année blanche ou une année invalide. Tous les spécialistes s’accordent à dire que le système éducatif, jadis performant, est en lambeaux. Pourtant depuis la fin des années 80 il n’y a jamais eu d’année blanche mais le système pourrit. Le premier effet des grèves est le cumul des programmes inachevés et donc du coup son corollaire direct le niveau bas de nos élèves. Votre ministre n’a pas les bonnes informations. Oubien il les traite en sa faveur. Le lycée ou j’exerce est dans le département de Louga, zone rurale. A l’heure ou vous me lisez le conseil du premier semestre n’est pas encore tenu du fait du mot d’ordre de nos syndicats. Le mot d’ordre est suivi sur l’ensemble du territoire national.
Excellence, certains de vos collaborateurs vous donnent de faux renseignements, au détriment du peuple,  sous peine d’être éjecté de leur fauteuil. Si vous voulez réussir votre mission à la tête du Sénégal il faut se débarrasser d’eux. Ils sont plus soucieux de leur carrière politique que de la réalisation de vos engagements. Toutefois, il est n’est pas encore trop!
Vive le Sénégal! Vive l’Éducation!             

Mandiaye Diop, Professeur d’Histoire-Géographie au Lycée de Ndiagne.
mandiayecourage@yahoo.fr

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​Des ambitions économiques communes pour lutter contre la xénophobie

Les attaques xénophobes en Afrique du Sud interpellent sur les rêves qui peuvent unir le continent. En effet, les attaques contre les travailleurs migrants ne sont pas un problème sud-africain, mais un problème africain. Ce dernier se traduit par la radicalisation de la jeunesse enrôlée dans des milices ou encore la fuite en avant de centaines d'Africains périssant dans la mer Méditerranée. 
L'unité africaine est menacée tout simplement parce qu’elle est construite sur le romantisme de l'histoire et non sur les réalités économiques. Les dirigeants africains prônent l’union dans les forums internationaux, mais ne sont pas désireux de cultiver un rêve économique commun pour tous les africains sur le continent. Il y a un décalage entre les déclarations et la réalité. 
Les scènes horribles des Sud-Africains commettant des boucheries et brûlant d’autres africains, tout simplement parce que ces derniers les concurrencent dans les emplois et les opportunités économiques, doivent nous forcer à repenser les priorités. Suffit-il d’avoir une peau noire et naître sur le continent pour être qualifié d’Africain? La xénophobie sévissant actuellement en Afrique du Sud n’est que la partie visible de l'iceberg, conséquence du décalage entre les discours et la réalité. Le continent peut-il tirer des enseignements de l'histoire et définir la voie à suivre ? 
Les héritages historiques devraient inciter les africains à participer aux plates-formes économiques pour définir leur propre modèle. Malheureusement, les leaders politiques nourrissent leurs discours des aspects les plus négatifs de l’histoire. La tragédie qui se déroule actuellement en Afrique du Sud est révélatrice des effets pervers d'avoir un pays développé mais des populations exclues. La pression s’accentue lorsque les populations sont cantonnées au rôle de simples spectateurs de la croissance du produit intérieur brut et ne parviennent pas à répondre à leurs aspirations individuelles. 
Dans « L'Atlas de l'histoire africaine », Colin McEvedy note que: « dans les années 1820 la pression ascendante de la population dans la moitié noire de l'Afrique du Sud a provoqué une explosion de cycles de violence politique, ce qui a été baptisée « mfecane » ou la « période de troubles ». Dans l'œil de la tempête se trouvait le redoutable Shaka (Roi Zoulou). Le « Shaka (Ushaga) a déclenché des mouvements massifs de communautés aussi loin qu’en Afrique de l'Est (les Ngoni). Une étude attentive des schémas migratoires des groupes ethniques en Afrique montre que de tels mouvements sont le plus souvent imputables à la dégradation de la situation économique et occasionnellement à la propagation des épidémies. Les Africains, en particulier les leaders politiques et intellectuels doivent se sortir la tête du sable romantique du passé et affronter la réalité, à savoir  l'économie. 
Le marché africain de 1,2 milliard devrait être présenté en termes d’opportunités concrètes pour que la jeunesse africaine puisse participer et reprendre espoir. Des initiatives comme le Corridor de développement de Maputo et le port de Lamu (Sud Soudan-Éthiopie), par exemple, devraient impliquer les jeunes dans un engagement proactif pour leur permettre de croire davantage aux opportunités à venir. Les discussions sur l'espace aérien africain ouvert devraient être opérationnalisées dans le sens où elles doivent déterminer  comment cette libéralisation va se traduire par une augmentation des opportunités d'emploi dans le secteur de l'aviation, de l'industrie du tourisme et du commerce intra-africain. Les Africains de bonne volonté devraient lancer  des campagnes pour mieux « connaître l’Afrique », notamment grâce à des programmes d'échanges entre jeunes africains reçus par des familles d'accueil à travers le continent. 
L'aversion irrationnelle ou la peur des gens d'autres pays est alimentée par l'approche africaine des États-nations pour verrouiller les populations dans des poches de pauvreté. Si l'Afrique doit agrandir son « gâteau économique », la démocratie doit cesser d'être un moyen de favoriser « la mentalité de troupeau ». Pour être « africain », il faut disposer d'un « Logiciel africain » de type Ubuntu. Le sort de la jeunesse sud-africaine appelle à un réajustement de l'ordre économique pour stimuler la croissance dans l'industrie et réhabiliter l'éthique du travail sur le continent. Chaque africain doit partager le rêve d’un continent prospère économiquement. 

 * Directeur de l’«Inter Region  
Economic Network» et éditeur de www.africanexecutive.com  
Article publié en collaboration avec www.libre afrique.org 

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FERPI Louga se prépare; Des invités diverses nationalités sont attendus

 
L’ASSOCIATION DES CONTEURS DE LOUGA

NUMERO RECEPISSE 1137 /MINT/DAGAT/ GRL/CONF



TEL: 00 221 77 213 57 20

QUATRIEME EDITION DU FESTIVAL POUR LA RENAISSANCE DU PATRIMOINE IMMATERIEL

A LOUGA

FERPILOUGA

DU 04 AU 06  JUIN 2015

(THEME)

LA VALORISATION DU PATRIMOINE

IMMATERIEL

 
CONTEXTE ET JUSTIFICATION

   La région de Louga présente les caractéristiques d’un espace où la culture joue un rôle très important dans le vécu des populations. Or cette expression culturelle riche et diversifiée connaît depuis un certain temps une léthargie telle qu’il est nécessaire de valoriser certaines pratiques culturelles du patrimoine immatériel pour les rendre plus attractives au regard des contingences du développement humain durable. En effet l’organisation d’un événement culturel pour la renaissance de ce potentiel traditionnel peut redynamiser de grandes valeurs à dessein éducatif telles que : les contes, le «  kasak », le « laabaan », le « ndëpp », le « taaxuraan », les danses traditionnelles( le « baara mbaay », le « yangaab », le « dangagne »,) telle que  les percussions traditionnelles comme le « gajo », le « fure » tout comme certaines expressions telles : les « jât », les « léebu », et tant d’autres choses encore. La cuisine locale, exposition des objets d’art, cuisiner des plats traditionnelle, la parole sage des communicateurs traditionnelle. 

Ainsi pour contribuer à l’épanouissement et à l’éducation des jeunes, un festival annuel pour la renaissance du patrimoine immatériel est prévu à Louga du 04 au 07 juin 2015.

 

OBJECTIF GENERAL :

ü L’objectif général est de contribuer à la renaissance, à la préservation et à la valorisation du patrimoine immatériel national  et de la région de Louga.

OBJECTIFS SPECIFIQUES:

ü faire découvrir aux jeunes de grandes valeurs éducatives traditionnelles à travers des contes, le kasak, le laabaan, le taaxuraan, la parenté à plaisanterie, les danses traditionnelles, les percussions traditionnelles.

ü Revaloriser les arts traditionnels.

ü Conserver et valoriser le patrimoine immatériel et ethnographique.

RESULTATS ATTENDUS :

 

Ø Le patrimoine immatériel est redynamisé et devient plus perceptible dans les activités culturelles de la localité.

Ø Diverses pratiques traditionnelles revalorisées impactent positivement sur la jeunesse et la société en général.

Ø Le patrimoine immatériel et ethnographique  est conservé et valorisé.

BENEFICIERES :

Le festival pour la renaissance et la valorisation du patrimoine immatériel s’adresse aux enfants, aux jeunes, aux femmes et aux hommes de partout et plus particulièrement de la région de Louga.
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TROP FORT: L'Etat va récupérer l'argent qui se trouve sur les comptes bancaires et les livrets A... des morts

Que se passe-t-il lorsqu'un individu décède et qu'il n'a pas de famille ? Les banques gardent l'argent de son compte bancaire et continuent à y prélever d'importants frais... jusqu'à ce que tout le capital disparaisse. Et s'il reste du capital, et qu'aucun membre de sa famille ne s'est manifesté, l'argent revient à l'Etat au bout de 30 ans. Un délai suffisamment long pour que la banque, qui n'est pas obligée de chercher d'éventuels héritiers, avale une grande partie du capital.
Plus de 650 000 comptes sont détenus par des morts
Un phénomène rare ? Pas du tout : selon un rapport de la Cour des comptes, cité par l'hebdomadaire Marianne, "le nombre de titulaires d'un compte bancaire présumés âgés de 90 à 100 ans approche 1,3 million alors que l'Insee ne recense qu'un peu plus de 600 000 personnes dans cette tranche d'âge". Plus fort encore, le chiffre des centenaires : "Le nombre de titulaires d'un compte âgés de plus de 100 ans s'élevait à 674 014 en 2012, alors que la population française ne recèle à la même date que 20 106 centaines", relève Marianne. Autrement dit, plus de 650 000 comptes bancaires existants sont détenus... par des morts. Et ce pactole, qui dort tranquillement dans les banques, est énorme : en 2012, il était estimé à 1,8 milliard d'euros.
Désormais, l'Etat va récupérer cet argent au bout de trois ans
Pour corriger ce problème, le gouvernement a modifié la loi. "Désormais, à partir du 1er janvier 2016, les banques sont censées vérifier si les titulaires de leurs comptes inactifs ne sont pas décédés, en consultant chaque année le Rnipp, de même que les compagnies d'assurance ont l'obligation de consulter annuellement ce fichier national et publier le nombre et l'encours des contrats en déshérence", explique Marianne. S'agissant des assurances, elles auront l'obligation de rechercher les ayants droits, notamment en ayant recours à des généalogistes. En revanche, la loi n'oblige pas les banques à rechercher d'éventuels héritiers. Et pour cause : désormais, au bout de 3 ans, l'argent qui se trouve sur les comptes bancaires, les Livrets A, et les coffre-forts des morts sera... automatiquement transféré à la Caisse des Dépôts et des Consignations (CDC). En clair, l'Etat.
Et au bout de 20 ans, la totalité des fonds appartiendront définitivement à l'Etat

"C'est un tour de passe passe, dénonce le secrétaire général de l'Union des syndicats des généalogistes de France, interrogé par Marianne. La philosophie de la loi Eckert consiste à organiser le transfert des fonds à la CDC. Faute de recherches, dans la majorité des cas, après la période de prescription de vingt ans, cet argent sera définitivement acquis par l'Etat".

Autrement-dit, la nouvelle loi corrige un scandale (l'argent des morts gardé par les banques) par un autre scandale (l'argent des morts est récupéré par l'Etat). Dans tous les cas, les héritiers sont rarement recherchés car cette procédure... coûte trop chère !
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Le message envoyé à l'Afrique

Le message envoyé à l'Afrique: Ce soulèvement populaire des 30 et 31 octobres 2014 au Burkina Faso est un avertissement pour tous les dirigeants africains qui s'éternisent au pouvoir, malgré la limitation des mandats: leur peuple les regarde désormais et surveille attentivement leurs ruses politico-juridiques pour demeurer au pouvoir. Ce message s'adresse également aux puissances occidentales, qui soutiennent et complotent avec les dictateurs africains, au nom de leurs intérêts et au détriment des populations: les peuples africains sauront désormais mettre fin, par eux-mêmes, aux régimes dictatoriaux sur le continent et freiner l'impérialisme occidental en Afrique. Le message envoyé aux dirigeants et aux populations de Côte d'Ivoire: Pour éviter que la Côte d'Ivoire ne sombre de nouveau dans les violences inouïes et les graves violations des Droits de l'Homme, tels que ce fut le cas en 2010-2011, la Fondation ivoirienne pour l'observation et la surveillance des Droits de l'homme et de la vie politique, la FIDHOP, en alliance avec des mouvements et partis politiques de la Diaspora, exhorte encore le régime de M. Alassane Ouattara à créer les conditions pouvant garantir une élection démocratique et apaisée lors de la prochaine présidentielle ; faute de quoi, les Ivoiriens et les Ivoiriens prendront leurs responsabilités au moment venu. Ces conditions minimales sont : Une Commission électorale indépendante (CEI) crédible et consensuelle, de même qu'un Conseil constitutionnel irréprochable; Des candidats éligibles, conformément à l'article 35 de la Constitution du 1er août 2000 (sauf si une révision venait à en modifier les conditions d'éligibilité, suite à un référendum); L'armée, la gendarmerie et la police républicaines (les FDS), doivent être réhabilitées et les ex-rebelles, ainsi que les dozos (les FRCI) désarmés; Tous les prisonniers politiques du fait de la crise postélectorale de 2010 doivent être libérés, sans procès ordinaires ou en assises, à défaut de poursuivre équitablement les criminels du camp Ouattara. Tous les exilés doivent bénéficier de l'assistance et des garanties sécuritaires de l'Etat, pour rentrer dans leur pays... LA FIDHOP DIT ENCORE BRAVO! AU PEUPLE DU BURKINA FASO, ET VIVE LA SOUVERAINETE DES PEUPLES AFRICAINS ! Fait à Zurich, SUISSE, le 31 Octobre 2014 Dr BOGA S. GERVAIS Président-Fondateur de la FIDHOP

SRC: http://makaila.over-blog.com/
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